Maladies auto-immunes : le rôle de nos intestins
Pourquoi les intestins ? En quoi joue t’il un rôle dans le développement des maladies auto-immunes ? Comment notre quotidien impacte t’il la santé de nos intestins ?
Aujourd’hui on aborde ces points qui sont essentiels à la compréhension des maladies auto-immunes.
Qu’est ce qu’une maladie auto-immune ?
Une maladie auto-immune résulte d’un dysfonctionnement de notre système immunitaire. Normalement censé nous protéger, celui-ci se retourne contre nous, et prend notre corps comme cible. Il s’attaque donc à des composants, des organes, des récepteurs normaux de notre corps.
En temps normal, notre système immunitaire nous protège des agents pathogènes (virus, bactéries,…). Mais, sous l’influence de différents facteurs, il peut parfois se dérégler. Surviennent alors des complications comme :
- hypersensibilité contre des constituants exogènes (qui proviennent de l’extérieur de notre corps), ce qui provoque des allergies.
- réagir contre soi, en s’attaquant donc à des organes, des récepteurs, des constituants,… et favorise l’apparition des maladies auto-immunes.
On considère donc que les maladies auto-immunes sont le résultat d’une perte de tolérance immunologique de organisme face à ses propres constituants.
Exemple de maladies auto-immunes :
- Maladie de la thyroïde : Hashimoto et Basedow
- Maladie cœliaque
- Sclérose en plaque (SEP)
- Vitiligo
- Polyarthrite rhumatoïde
- Lupus
- Endométriose
- …
Épidémiologie
Le nombre de personne touchées est bien sûr différent d’une maladie à une autre. Mais d’une façon globale, on estime qu’il y a entre 5% et 8% de la population mondiale qui est concerné.
Dans nos pays industrialisé, on serait à une moyenne de 10% ! Et ce chiffre est en perpétuelle augmentation.
Concernant la répartition homme/femme, 80% des cas de maladies auto-immunes sont des femmes. On en déduit donc une prédisposition des femmes à développer ces maladies… Un article sera concerné à l’explication de ce phénomène.
L’âge d’apparition de ces maladies est extrêmement variable. Les nourrissons, les adolescents comme les personnes âgées sont susceptibles de manifester une maladie auto-immune.
Cependant on observe que l’âge moyen diminue d’année en année, ce qui est très préoccupant.
Et nos intestins dans tout ça ?
La dernière découverte médicale révolutionnaire c’est… notre microbiote ! Et c’est de lui que je vais vous parler. De plus en plus d’études prouvent le lien évident entre un intestin en mauvaise santé et le développement des maladies auto-immunes.
Le microbiote intestinal
Un microbiote intestinal est un ensemble de micro-organisme qui vivent dans la lumière de notre intestin (partie creuse). Il est composé de bactéries, de virus, de parasites, de champignons non pathogènes vivant en harmonie avec notre corps.
Ce microbiote est principalement localisé dans l’intestin grêle et le côlon.
Avec les dernières avancées scientifiques, on connait de mieux en mieux le rôle de ce microbiote sur notre santé. Aujourd’hui, on sait qu’il joue un rôle dans la digestion, dans le métabolisme (fabrication) de certains composés, dans le système immunitaire et neurologique.
Ce microbiote est une partie de la barrière muqueuse intestinale.
La barrière muqueuse intestinale
Également appelée barrière intestinale, elle est composée :
- de mucus
- d’une succession d’entérocytes (cellules) dont la jonction est étanche
- du fameux microbiote intestinal
Cette barrière intestinale nous protège des molécules nuisibles à notre bonne santé (toxines, anti-gènes,… )
Rôle physiologique de la barrière muqueuse intestinale
Entre autres, cette association de mucus, d’entérocytes, et du microbiote intestinal va avoir un rôle :
- métabolique : participe à l’absorption de nutriments, à la fermentation, à la production de neuromédiateur,…
- de barrière : les jonctions serrées filtrent les micro-organismes néfastes à notre corps humain, et les empêchent de passer
- une fonction immune : la flore intestinale permet la maturation et l’activation des cellules du système immunitaire.
Dégradation de la muqueuse intestinale
Malheureusement, différents facteurs peuvent dégrader notre muqueuse intestinale :
- Stress
- Manque de sommeil
- Déshydratation
- Défaillance organique
- Alimentation trop acide (acidose)
- Le gluten est grande quantité
- Inflammation chronique
- Antibiotique
- Excès de sport
- Médicaments
- Agents infectieux
- Hérédité génétique
- …
Une exposition longue à ces différents facteurs fragilise la muqueuse intestinale. En résulte une possible hyperméabilité intestinale, c’est à dire que les jonctions serrées ne jouent plus leur rôle de barrière. On observe une inflammation de la paroi qui va laisser passer les molécules nuisibles à notre bonne santé.
En conséquence de cette dégradation, on remarque une diminution de l’absorption des micro-nutriments par les intestins, donc l’apparition de micro-carences (voir de carences sur le long terme), et une réaction immunitaire non adaptée.
Un possible commencement vers les maladies auto-immunes ?
De plus en plus d’études le prouvent, la dégradation du la muqueuse intestinale créer un environnement favorable au commencement de maladie auto-immune.
1e cas : La rupture de la tolérance immunologique
En effet, comme nous l’avons vue plus haut, l’intestin est le siège de la maturation et de l’activation de notre fonction immune. Durant ce processus, il existe une auto-immunité physiologique visant à détruire nos cellules naturellement défaillante à leur création afin de les empêcher de nous nuire.
Une baisse de la qualité de système immunitaire dû à la dégradation de notre muqueuse intestinale, induirait une auto-immunité pathologique, c’est à dire que notre système immunitaire ne ferait plus la différence entre les cellules défaillantes à leur création (fait naturel), et les cellules d’autres organes qui fonctionnent normalement. Nos petits soldats prendraient alors pour cibles des organes ou récepteurs sains de notre corps. Il y a rupture de la tolérance immunologique.
2e cas : L’inflammation généralisée
L’équilibre du microbiote est très importante. En effet, certaines souches de bactéries bénéfiques doivent être majoritairement représentées, tandis que d’autres doivent se retrouver en moins grande quantité.
Certaines bactéries ont une action préventive sur l’inflammation alors que d’autres ont une action pro-inflammatoire (qui créer l’inflammation)
Ces bactéries pro-inflammatoire sont caractérisées par la présence de lipopolysaccharides, que nous appellerons LPS.
Lorsque notre muqueuse est détériorée, les LPS pénètrent dans notre circulation sanguine (alors qu’ils ne devraient pas). Intervient alors nos globules blancs, nos macrophages qui vont produire des composés pro-inflammatoire, appelé cytokine. Cette molécule va alors agir sur des tissus, organes, tissus, en créant de l’inflammation.
Sur le long terme, on se retrouve avec un cas d’inflammation généralisée chronique.
En résulte ou entretient des maladies comme :
- Les troubles auto-immuns de la thyroïde
- Le diabète de type I
- La maladie cœliaque
- Polyarthrite rhumatoïde
- Sclérose en plaque
- La goutte
- Vitiligo
- Etc
Pour finir, on remarquera que l’on rentre dans un cercle vicieux, puisque l’inflammation favorise la détérioration de la muqueuse intestinale, qui elle même va créer de l’inflammation….
En résulte l’apparition probable de maladies auto-immunes inflammatoires.
Tout va bien se passer, vous avez un super naturopathe spécialisé !
Il fallait bien que je vous parle de naturopathie…
Prévenir la maladie auto-immune (et pas que)
Vous connaissez sans doute l’expression « il vaut mieux prévenir que guérir » ? Elle prend tout son sens.
A travers cet article, vous aurez compris qu’une bonne hygiène de vie, une bonne alimentation, une gestion du stress, et tout ce qui va avec, assure un intestin en bonne santé.
Le naturopathe est la pour vous accompagner, vous aidez à mieux gérer votre quotidien, vous donnez des outils pour gérer vos phases difficiles, et travailler sur les possibles carences, inflammation de bas grade, votre stress, votre sommeil, etc. Tout ce qui va nuire au maintien de votre muqueuse intestinale.
Vous accompagner durant la maladie auto-immune
Parce que vivre avec une maladie auto-immune, ce n’est pas facile tous les jours, j’ai à cœur de vous proposer une écoute bienveillante, pour pouvoir vous proposer le meilleur des accompagnements possible. Je prend le temps nécessaire à l’élaboration d’un plan d’attaque permettant de vous apporter une bien être sur le court, moyen et surtout long terme.
En parallèle des médecins, le naturopathe va pouvoir vous accompagner pour travailler sur votre alimentation, et votre quotidien.
Il va aussi pouvoir utiliser des compléments comme de la micro-nutrition (vitamines, oligoélément, enzyme, etc), de la phytothérapie, de l’aromathérapie, et autres moyens naturels qui viendra répondre à votre problématique.
Le but est de vous donner un maximum de clefs pour mieux appréhender votre quotidien.
Chaque personne est unique, donc hors de question de faire du tout prêt
Il existe une multitude de maladies auto-immunes, et chacun réagit différemment à celle-ci. On exprime pas les mêmes symptômes, pas dans la même intensité, pas à la même fréquence.
Alors, il est hors de question d’utiliser des programmes préconçus à ces maladies auto-immunes. Chaque accompagnement est unique et il répond à votre problématique uniquement.
En cas de doute, on contacte son médecin
Aller voir son médecin traitant, c’est le premier réflexe en cas de doute ! Je ne cesserais jamais de le répéter.
Des associations spécialisées sont aussi la pour vous accompagner. N’hésitez pas les contacter.
N’hésitez pas à me contacter par mail, téléphone, ou via le site internet en m’expliquant votre problématique afin que nous puissions échanger. Je vous garantis confidentialité et bienveillance.
Source :
- Crosstalk Between Gut Microbiota and Innate Immunity and Its Implication in Autoimmune Diseases _ By : Yuhao Jiao, Li Wu, Nicholas D. Huntington, and Xuan Zhang
- Intestinal Microbiota Influences Non-intestinal Related Autoimmune Diseases _ By :Maria C. Opazo, Elizabeth M. Ortega-Rocha, Irenice Coronado-Arrázola, Laura C. Bonifaz, Helene Boudin, Michel Neunlist, Susan M. Bueno, Alexis M. Kalergis, and Claudia A. Riedel
- Intestinal Microbiota in Common Chronic Inflammatory Disorders Affecting Children _ By : Anna Torun,Anna Hupalowska,Piotr Trzonkowski,Jaroslaw Kierkus, and Beata Pyrzynska
- Inserm
Renseignements : Cabinet de naturopathie et réflexologie à Dijon
Bonjour
J ai déclenché une Anémie Hémolytique Auto Immune des Aglutinines Froides
Difficile d avoir des infos
Je suis sur Caddy Chatter
J’ai fais 3semaines d hôpital avec une hémoglobine à 7,3 et 1 semaine à 7
J ai eu une 12aine de transfusions et ensuite g accepté de prendre du Rituximab en transfusion.
J ai mis six mois à remonter à 12 mais je suis pas en super forme
Si vous avez déjà vu ça …
Bonjour,
Maladie rare… Je suis désolé de lire que vous êtes touchée par celle-ci.
Est ce que le côté auto-immun a été abordé ? Notamment pour moduler le système immunitaire ?
Les facteurs déclencheurs de la maladie ont ils abordés aussi ?
Si vous avez des questions précises sur la maladie, n’hésitez pas à me contacter par mail
[…] immunitaires : Comme il s’agit d’une maladie auto-immune, des anomalies du système immunitaire jouent un rôle clé dans le développement de la […]
[…] vous donner un exemple, notre digestion est composée d’une succession de mécanismes visant à digérer nos aliments. La […]
[…] de conserver un microbiote sain. Aussi appelé eubiose, ce microbiote en bonne santé est garant de bonne réaction immunitaire, de la création de petites substances, les acides gras à chaines courtes, pouvant nous aider à […]
[…] Maladies auto-immunes : le rôle de nos intestins […]
Bonjour,
Je suis atteinte d’un lichen sclero-atrophique et d’une ménopause précoce arrivée à l’âge de 36 ans.
Avez-vous déjà soigné ce genre de maladies?
Bonjour,
J’ai rencontré une seule personne atteinte de cette maladie. Le diagnostique étant souvent compliqué à poser, c’est rare d’avoir ces maladies en cabinet.
Avec un gros travail anti-inflammatoire et une bonne gestion immuno-modulation, nous avons eu de très bons résultats. De là à dire que la maladie était soignée, nous n’en étions pas là non plus, mais une grande qualité de vie a été retrouvée.