Hashimoto : cette maladie auto-immune de la thyroïde tire son nom du docteur japonais Hakaru Hashimoto. Cette altération est considérée comme une dégénérescence auto-immune dans laquelle le système immunitaire attaque les cellules thyroïdiennes. On observe alors une inflammation de la thyroïde.
Épidémiologie
L’incidence réelle de la maladie d’Hashimoto est très approximative. Le manque d’écoute face aux différents maux que peuvent ressentir les malades, et les tests trop approximatifs voire incomplets sont des freins pour obtenir de réelles données concernant cette maladie auto-immune .
L’impact serait d’environ 0.3 à 1.5 cas pour 1000 habitants, ayant tendance à augmenter durant les dernières années. La maladie est 15 à 20 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes. Elle se déclare surtout de 30 à 50 ans, mais elle peut être vue aussi dans des groupes de tout âge y compris des enfants, notamment à l’adolescence.
La dégénérescence
Les chances de déclarer une maladie auto-immune sont influencées par tellement de variables qu’il est compliqué d’établir les causes exactes. Actuellement, nous pouvons mettre en avant certains facteurs influençant positivement ces maladies :
- Un terrain génétique propice à des déclenchements auto-immuns
- Les hormones : au cour de certaines maladies, un taux élevé d’hormones sexuelles féminines (contraception orale, grossesse,…) peut conduire à une augmentation de l’activité de la maladie, voir à l’apparition de nouvelles dégénérescences auto-immunes.
- Le facteur infectieux est de plus en plus incriminé. Notamment au niveau du microbiote intestinale.
- Le facteur environnemental avec les agents infectieux, la pollution, les ultra-violets, l’exposition aux toxines et métaux lourds.
- Les facteurs médicamenteux.
- Les facteurs psychologiques et sociaux, avec des évènements lourds comme un décès, une rupture, un abandon ou encore un stress social trop important.
- Certaines études récentes semblent indiquer une possible corrélation entre une exposition trop fréquente avec les intolérances alimentaires/ allergies et l’apparition de la maladie auto-immune.
Le côté auto-immun
Le côté auto-immun de la maladie de Hashimoto se caractérise par la présence d’anticorps attaquant la TPO (anti-TPO). Ces anticorps sont dirigés contre la thyperoxydase, qui est l’enzyme clé de la transformation de l’iode. Ces anti-TPO jouent un rôle important dans la destruction des cellules thyroïdiennes.
On distingue deux formes de maladie d’Hashimoto :
- La forme hypertrophique : avec un goitre de taille variable et observé caractéristique d’une glande donc le fonctionnement est troublé
- La forme atrophique : la thyroïde est de taille et de volume faible caractéristique d’une glande détruite par les anti-TPO
Cette maladie auto-immune est aussi caractérisée par son évolution en 3 phases :
- Après une infection, un stress ou traumatisme, il y a une apparition des anti-TPO mais les analyses biologiques ne signalent rien
- Puis une inflammation de la thyroïde avec apparition des symptômes de l’hyperthyroïdie
- Pour finir, les symptômes de l’hyperthyroïdie laissent place à ceux de l’hypothyroïdie
Signes et symptômes
Les symptômes de la maladie d’Hashimoto sont ceux de l’hypothyroïdie et sont extrêmement variés. Ils sont différents d’une personne à une autre. Leur fréquence et leur intensité ne sont pas toujours les même, elles sont influencées par le facteur émotionnel, sociale, environnemental, alimentaire..
Les symptômes les plus courants sont :
- Fatigue
- Infection à répétition, système immunitaire faible
- Prise de poids sans explication ou difficulté à perdre du poids
- Extrémité froide, frilosité, difficultés à supporter les changements de température
- Perte de cheveux, sourcils peu fournis, dernier tiers externe des sourcils sans poils
- Troubles du rythme cardiaque
- Ballonnements, constipations, diarrhée après un repas trop riche
- Crampes musculaires, arthrite, faiblesse musculaire
- Dépression, anxiété, angoisse, phobie sociale
- Peau de transpiration, peau sèche
- Troubles de l’appareil génital
Diagnostic de la maladie d’Hashimoto
La banalité des maux représentatifs de l’hypothyroïdie, rend cette maladie particulièrement compliquée à diagnostiquer.
Aujourd’hui, le diagnostic repose surtout sur un examen des signes cliniques de la thyroïde, puis d’une échographie si le médecin trouve la présence de nodules palpables. Ce dernier examen permet d’avoir une image du tissu thyroïdien, qui présente souvent une texture hétérogène avec des cloisons qui forment ces micronodules.
En France le diagnostic s’accompagne aussi d’une prise de sang comprenant le dosage de l’hormone T4, de la TSH, et des anti-TPO au minimum, certains médecins demande aussi le dosage de l’hormone FT4 et FT3 et dans de plus rare cas du rapport T3/TGB qui indique la quantité de transporteurs disponibles par rapport aux T3 totaux.
Concernant les normes françaises de laboratoire, pour que notre thyroïde soit considérée en bonne santé, il faut que les valeurs des dosages soient comprises :
- TSH : 0,3 – 4.3 mUI/L
- T4 : 80 – 140 nmol/L pour une personne de 20 à 65 ans, la valeur diminuant avec l’âge
- FT4 : 9 – 26 pmol/L
- FT3 : 3.5 – 6.5 pmol/L
Concernant ces normes, certains médecins remettent en question leur crédibilité. Ils s’accordent sur le fait qu’il faudrait les réduire pour avoir des diagnostics plus justes. Les valeurs de laboratoire sont des normes statistiques encadrant 95% de la population. D’ailleurs, selon ces médecins, des valeurs plus « justes » seraient aux alentours de :
- TSH : 0.25 – 1.5 mUI/L
- FT4 : 15 – 18 pmol/L
- FT3 : 3.5 – 4.5 pmol/L
On remarquera que certains pays comme les États-Unis ont déjà abaissé les normes de laboratoire et les résultats sont sans appels : 20% de la population serait en hypothyroïdie et ce même échantillon se sent beaucoup mieux avec un traitement adapté.
Traitement médical
Il existe 4 solutions pour l’hypothyroïdie d’Hashimoto :
La lévothyroxine (T4)
Ce médicament est du T4 pure. C’est le traitement le plus communément prescrit dans le monde. La lévothyroxine est partiellement transformée dans le foie en T3. L’effet maximal de ce médicament est obtenue plusieurs semaines après le début du traitement sous forme de prise continue. Il faut souvent plusieurs mois pour trouver le bon dosage, et cela nécessite des prises de sang régulières pour s’assurer que le dosage soit toujours bon. Il faut noter qu’un dosage trop rapide, ou trop fort peut endormir la thyroïde ce qui réduit les chances de retrouver un jour une thyroïde fonctionnelle.
La triiodothyronine (T3)
Ce traitement est rarement donné seul, il est prescrit le plus souvent en association avec de la T4, sauf dans quelques indications précises. Sa durée d’action est de 24h, bien moins long que la lévothyroxine.
Les associations de T3/T4 (hormones de synthèses)
Ces traitements sont plus efficaces que la T4 seule, mais une surveillance plus régulière est requise. Ils exigent aussi une discipline plus grande de la part du patient car un surdosage peut survenir rapidement.
Les préparations à base de glandes thyroïdiennes de porc
Ces préparations sont difficiles à obtenir aujourd’hui depuis certaines maladies du porc. Elles contiennent de T3 et T4 mais aussi de T1 et T2.
L’approche en naturopathie
Premièrement, très peu de médecins proposent des conseils alimentaires, et une adaptation du rythme de vie des personnes atteintes.
Deuxièmement, Les scientifiques s’entendent sur une chose : il est évident qu’il faut en premier lieu essayer de corriger cette situation en agissant sur la carence en hormones thyroïdiennes. Cependant, cela n’aurait aucun sens d’administrer des hormones thyroïdiennes à une personne qui présente de graves carences ou une alimentation déséquilibrée. Même si un apport temporaire en hormones permet d’obtenir une amélioration rapide des symptômes, il faudra remédier à ces carences et à cette hygiène de vie pour des résultats sur le long terme.
C’est ici que le naturopathe spécialisé sur la maladie d’Hashimoto va venir donner les outils aux consultants pour construire leur quotidien de manière à mieux vivre avec la maladie, réduire la fréquence et la force des phases de poussées, lui donner les réflexes pour mieux les gérer, sans oublier la sophrologie, la réflexologie, et tous les moyens pour réduire le stress.
Vous l’aurez compris, l’alimentation a aussi un impact considérable dans cette problématique. Le naturopathe veillera à mettre en place une alimentation saine et équilibrée dans votre quotidien.
Il prendra en compte les différentes facette d’Hashimoto, comme le renforcement de la consommation d’iode qui n’est pas forcément une bonne idée chez certaines personnes, ou encore se pencher sur votre consommation actuelle de gluten. En effet, les études récentes mettent en avant une forte corrélation entre la consommation de gluten et l’auto-immunité d’Hashimoto.
Enfin, ces accompagnements naturopathiques n’ont aucunement la prétention de guérir la maladie, mais seulement de proposer des mécanismes aux clients afin d’améliorer son mieux être. Ils ne substituent pas à un traitement médical en cour, ou de l’avis du corps médical.
D’ailleurs, vous pouvez vous rapprocher de différentes associations spécialisées dans cette maladie comme l’association française des maladies de la thyroïde.
Il est de notre devoir de travailler main dans la main avec les médecins.
Pour aller plus loin
Je vous propose un rapide épisode de mon podcast. Cet épisode aborde la thyroïde, son fonctionnement et ses principales dysfonctions. N’hésitez pas !
Bienvenue sur ma chaine « Autour d’un café éclairé » où nous allons ensemble découvrir plusieurs aspects de la naturopathie, de la science et de la santé dans un cadre décontracté le temps d’un café.
Je suis Matthieu Doridot, Naturopathe et Praticien en santé fonctionnelle.
J’ai à coeur de vous partager mes connaissances et les dernières avancées scientifiques dans une ambiance détendue et sans prises de tête.
Vous me l'avez demandé, je l'ai fait. Aujourd'hui, nous parlons de cette chère glande thyroïde.
Si merveilleuse, mais si peu comprise. Il y a bien souvent un grand flou autour de cet organe lorsque vous venez me rencontrer au cabinet. C'est pourquoi, dans cet épisode, j'aborde son fonctionnement, ses rôles, ses dysfonctions, et l'impact de ces dernières.
Pour tous renseignements : https://md-naturopathie.fr
Instagram : @specialiste_thyroide_bourgogne
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Renseignements : Cabinet de naturopathie et réflexologie à Dijon
Source :
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