Auto-immunité : tolérance et rupture de soi
La fonction du système immunitaire est d’assurer la défense de notre organisme. Pour cela, il reconnaît une variété considérable de pathogènes (microbes, parasites, virus,…) sans, pour autant, réagir à nos propres antigènes (antigène = molécule reconnu par notre système immunitaire). Cette absence de réaction à notre propre corps est appelée tolérance immunitaire.
Lorsque cette tolérance n’est plus effective, nous sommes alors face à une rupture de la tolérance de soi. En résulte de nombreuses pathologies, dont les maladies auto-immunes.
Dans cette article nous allons voir comment le système immunitaire maintient l’intégrité de l’organisme en éliminant les pathogènes sans atteintes à nos propres organes/constituants.
Les différences entre un antigène de soi (nous) et un antigène microbien
En soit, il n’existe pas de réelle différence de structure entre un antigène du soi et un antigène étranger. Néanmoins, on observe quelques caractéristiques précisent permettant de les différencier :
- Le délai d’apparition des antigènes : il faut prendre en compte le temps de maturation de notre système immunitaire lors de notre naissance. En effet, durant la période néo-natale, notre système immunitaire est immature. Il est alors confronté à la plupart des constituants de notre corps et des constituants alimentaires. Ces constituants sont alors « acceptés » sur le long terme par notre corps, qui ne les considérera pas comme des éléments dangereux nécessitant une réponse de notre système immunitaire.
C’est une fois que notre système immunitaire est « mature » qu’il est confronté aux antigènes du non soi (notamment lors d’infections) pouvant amener à une réaction de défense de notre système immunitaire. - Le contexte de présentation des antigènes du soi comparé à celui des antigènes microbiens. En général, la présentation des antigènes microbiens a lieu dans un contexte global d’inflammation (suite à l’entrée du microbe dans l’organisme). Tandis que la présentation d’un antigène du soi, n’est normalement pas associée à une réponse inflammatoire.
Comment le système immunitaire maintient il une absence de réponse aux antigènes du soi ?
L’organisme peut empêcher les lymphocytes « auto-réactifs » de réagir contre des constituants du soi par divers mécanismes :
- L’élimination des lymphocytes très auto-réactifs pendant leur éducation centrale.
- Une fois un antigène reconnu, il faut divers mécanismes d’activation transmis par des signaux spécifiques (signaux de « danger ») qui sont normalement pas présents sur les cellules du soi.
- Des cellules régulatrices (lymphocytes T régulateurs) sont présentes pour enrayer une réponse inappropriée
- Certains constituants de notre organisme sont tout simplement séparés des lymphocytes T auto-réactifs (présent dans le sang). Il ne peut donc pas y avoir de réponse immunitaire.
Pour faire un bref résumé, les lymphocytes B et T (reconnaissant les antigènes) sont fabriqués dans la moelle osseuse. Puis, les lymphocytes B maturent dans la moelle osseuse, et les lymphocytes T maturent dans le thymus. C’est pendant cette maturation qu’ils sont sélectionnés pour leur potentiel à ne pas (ou peu) reconnaitre les antigènes du soi. C’est ce que l’on appelle tolérance centrale.
Mécanismes hypothétiques de déclenchement de l’auto-immunité et de la rupture de la tolérance de soi
Tout au long de la journée, des antigènes sont présentés à nos lymphocytes T et B. Pour autant, il n’y pas toujours de réaction du système immunitaire. Nous avons vue plus haut que pour avoir une réaction de défense de notre corps, il faut qu’il y ai une réaction inflammatoire.
Mécanisme (simplifié) de la reconnaissance de d’un antigène nuisible :
- Introduction d’un antigène étranger dans notre corps
- Réaction inflammatoire
- Présentation d’un antigène à nos anti-corps
- Transmission de l’information (sous condition d’un état inflammatoire)
Une réaction inflammatoire illégitime
Une des premières causes de l’activation des lymphocytes auto-réactifs (qui réagissent contre nous), est l’activation d’une réaction inflammatoire non nécessaire, qui va donc induire l’activation de nos mécanismes de défenses. Nous assisterons donc une attaque de notre corps contre… notre corps.
Prenons l’exemple de la Polyarthrites rhumatoïdes: cette maladie auto-immune est due à une infection virale qui à dégénérée. En effet, dans un premier temps, il y a une activation « normale » de notre système immunitaire contre le virus. Mais des recherches se sont aperçus que l’on retrouvait des fragments de microbes dans le liquide synoviale des articulations ce qui provoque une inflammation de cette articulation. Il y a alors une réaction immunitaire contre notre liquide synoviale, provoquant une destruction de celle-ci.
Un produit chimique ou toxique peut avoir le même effet dans le déclenchement d’une inflammation. Une exposition à des polluants, à des métaux lourds, à des UV, à des additifs alimentaires, des perturbateurs endocriniens sont tout autan de facteur favorisant un état inflammatoire globale, pouvant provoquer une réaction de système immunitaire disproportionné.
Le mimétisme moléculaire
Certains antigènes microbiens peuvent partager des motifs similaires à nos propres antigènes. Ainsi, à l’occasion d’une infection par une bactérie, un virus, ou un parasite qui expriment des antigènes ressemblant à nos propres antigènes, nous assisterons à une réaction immunitaire visant à détruire ce danger, et… nos propres cellules.
L’absence de cellules régulatrices
Lors d’un dysfonctionnement de notre thymus, la maturation des lymphocytes T se fait mal. Il y a alors une non différenciation entre les antigènes étrangers et les notre. En résulte des maladies auto-immunes en tout genre.
Et la naturopathie dans tout ça ?
Comment aborder ce problème ?
Le naturopathe aura comme rôle de vous accompagner dans la gestion de la cause de votre maladie auto-immune. La recherche de la cause se fait grâce un bilan réalisé par le naturopathe lors de votre première consultation.
Ces prises en charge se font en parallèle de la médecine conventionnelle.
Il y aura différent axes de travail, en fonction de cette cause :
- Inflammation chronique
- Travail sur la cause de cette inflammation chronique
- Inflammation de bas grade
- Travail sur la cause de cette inflammation de bas grade
- Adaptation de la réponse immunitaire
- Alimentation adaptée à la problématique
- Gestion du stress (le quotidien des personnes atteintes par des maladies auto-immunes est souvent impacté, en résulte un gros stress qui doit absolument être abordé)
Chaque maladie auto-immune est unique, donc hors de question de faire du copier coller
existe une multitude de maladies auto-immunes, et chacun réagit différemment à celle-ci. On exprime pas les mêmes symptômes, pas dans la même intensité, pas à la même fréquence.
Alors, il est hors de question d’utiliser des programmes préconçus à ces maladies auto-immunes. Chaque accompagnement est unique et il répond à votre problématique uniquement.
En cas de doute, on contacte son médecin
Aller voir son médecin traitant, c’est le premier réflexe en cas de doute ! Je ne cesserais jamais de le répéter.
Des associations spécialisées sont aussi la pour vous accompagner. N’hésitez pas les contacter.
N’hésitez pas à me contacter par mail, téléphone, ou via le site internet en m’expliquant votre problématique afin que nous puissions échanger. Je vous garantis confidentialité et bienveillance.
Source :
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