Basedow : deuxième maladie auto-immune de la thyroïde
Basedow, la deuxième maladie auto-immune de la thyroïde, caractérisée par des troubles liés à
l’excès d’hormones thyroïdiennes au niveau des tissus cibles, causés par la
production d’anticorps stimulant le récepteur de la TSH. Elle doit son nom au
médecin allemand Carl von Basedow
Epidémiologie
La maladie de Basedow, est la plus fréquente des hyperthyroïdie. Contrairement à la
maladie d’Hashimoto, l’incidence est mieux connue. Les symptômes et signes
cliniques sont plus facilement reconnaissables et les examens médicaux nécessaires
à un bon diagnostic sont plus facilement prescrits. La prévalence reste élevée mais
est très variable d’un pays à un autre, elle est de 0.2% à 1.9% de la population ce qui en
fait une des maladies auto-immunes les plus fréquentes. Elle est 7 fois plus présente
chez les femmes que chez les hommes.
La dégénérescence
Le fonctionnement de la maladie est simple, des anticorps anti-TSH, aussi appelés
TRAK, sont dirigés contre le récepteur thyroïdien de la TSH.
Sur le plan physio-pathologique, ces anticorps se comportent comme des anticorps
stimulants la thyroïde (ils miment l’action de la TSH) ce qui entraîne une
thyrotoxicose, c’est à dire une production anormalement élevée de T4 et T3.
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Les TRAK peuvent aussi agir comme des anticorps bloquant, donc inhibant les effets
de la TSH, ce qui entraine des hypothyroïdies avec hypotrophie de la glande. Dans ce
cas, nous ne sommes plus en présence de la maladie de Basedow.
Les chances de développer ces TRAK sont influencées par plusieurs facteurs :
- Prédisposition génétique : Il existe une composante génétique dans le développement de la maladie de Basedow. Les personnes ayant des antécédents familiaux de troubles thyroïdiens ou d’autres maladies auto-immunes ont un risque accru de développer la maladie.
- Sexe et âge : Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de développer la maladie de Basedow.
- Facteurs environnementaux : Des facteurs environnementaux, tels que des infections virales, le stress, le tabagisme et certains médicaments, ont été associés à l’apparition de la maladie de Basedow.
- Facteurs immunitaires : Comme il s’agit d’une maladie auto-immune, des anomalies du système immunitaire jouent un rôle clé dans le développement de la maladie.
Signes et symptômes
Leur intensité dépend du degré de la thyrotoxicose, de sa durée et du terrain.
Si les signes cliniques sont ceux de l’hyperthyroïdie, cette maladie auto-immune est
caractérisée par des cliniques qui lui sont propres :
- yeux qui brûlent
- gonflement au niveau des paupières
- sensibilité accrue à la lumière
- exophtalmie (extrusion antérieur de l’oeil hors de l’orbite)
- goitre
Les manifestations cliniques suivantes sont classées par ordre de fréquence
décroissant.
- Les troubles cardiovasculaires :
- tachycardie régulière, exagérée lors des efforts et des émotions, persistant au
repos, avec palpitations et parfois dyspnée d’effort ; - augmentation de l’intensité des bruits du cœur, avec parfois un souffle systolique de débit ;
- un pouls vibrant, une élévation de la pression artérielle systolique.
2. Les troubles neuropsychiques :
- nervosité excessive, une agitation psychomotrice et une labilité à l’humeur ;
- tremblement fin et régulier des extrémités ;
- fatigue générale ;
- insomnie.
3. Thermophobie :
- elle est accompagnée d’une hyper sudation, avec les mains chaudes et moites
4. Amaigrissement
- rapide et souvent important
- contrastant avec un appétit conservé ou augmenté
- rarement suivi d’une prise de poids lorsque les repas dépassent
- l’hypercatabolisme
5. Autre signes
- polydipsie : sensation de soif augmentée dû à l’augmentation de la
production de chaleur - amyotrophie : diminution du nombre de fibre musculaire et donc de la
force - augmentation de la fréquence des selles par accélération du transit, parfois
accompagnée de diarrhées - rétraction de la paupière supérieure découvrant l’iris (très rare en dehors de
la maladie de Basedow) - rarement, gynécomastie chez l’homme et troubles des menstruations chez
la femme. La fertilité est conservée dans la plupart des cas.
Diagnostic de la maladie de basedow
Toute comme Hashimoto, en plus des signes cliniques, les examens s’accompagnent
d’une prise de sang permettant de relever le dosage des hormones thyroïdiennes. La
TSH est effondrée, la FT4 est augmentée et dans de plus rare cas la FT3 aussi.
On constate aussi la présence d’anti corps anti-récepteurs TSH qui sont présents
chez environ 80% des patients, ainsi qu’une élévation des anticorps anti-TPO.
Pour rappel, les normes françaises des laboratoires concernant le dosage des
hormones thyroïdiennes sont les suivantes :
- TSH : 0,3 – 4.3 mUI/L
- T4 : 80 – 140 nmol/L pour une personne de 20 à 65 ans
- FT4 : 9 – 26 pmol/L
- FT3 : 3.5 – 6.5 pmol/L
Certains patients présentent une anémie et une élévation des transaminases (qui est
l’enzyme du foie).
Lorsque les signes cliniques, notamment la présente d’un goitre ou les
manifestations oculaires liées à la maladie de Basedow, sont absents, une
échographie ou scintigraphie permet de trouver, de conforter, de diagnostiquer et
de trouver une cause à l’hyperthyroïdie.
Traitement médical de la maladie de basedow
Il en existe des différents pour la maladie de Basedow. En règle générale, les
malades commencent avec un traitement médicamenteux, qui, en fonction des
résultats se continuera dans la durée ou s’interrompra pour laisser place à un
traitement chirurgical.
Le plus souvent le patient commence avec l’utilisation d’un antithyroïdien de
synthèse, le carbimazole, empêchant la thyroperoxydase d’ioder les résidus de la
tyrosine sur la thyroglobuline, réduisant donc la production des hormones
thyroïdiennes T4 et T3.
Par la suite, il est nécessaire de réajuster le traitement anti-thyroïdien par des
hormones thyroïdiennes d’origines médicamenteuses pour éviter une trop forte
diminution.
Ce traitement a une durée d’environ 2 ans.
L’iode radioactif est aussi utilisé dans le cadre de la maladie de Basedow. Le principe
est simple, l’iode radioactif est administré quotidiennement grâce à une gélule, il va
ensuite être absorbé par la thyroïde comme de l’iode stable, mais provoquera une
inflammation puis la destruction de la cellule qui l’aura absorbé.
Le traitement dure 3 à 4 jours et s’administre dans des centres spécialisés, et aura à
terme comme but de réduire le nombre de cellules capables de produire les
hormones thyroïdiennes.
Il faut tout de même mettre en avant que 50% des personnes ayant suivi ce
traitement ont déclaré une hypothyroïdie secondaire dans la décennie suivant ce
traitement.
Pour finir, le traitement chirurgical qui ne s’effectue en règle générale qu’après le
traitement médicamenteux. Il s’agit de retirer toute la thyroïde, appelée
thyroïdectomie totale. Bien que certains médecins préfèrent une thyroïdectomie
subtotale, laissant une petite partie de la thyroïde pour éviter un traitement de
remplacement des hormones, il y a des risques de rechute sur la partie restante. En
cas de récidive chez les personnes âgées, certaines équipes médicales proposent un
traitement à l’iode radioactif.
Cette chirurgie s’effectue d’emblée quand il y a la présence d’un goitre très
volumineux. Les femmes désirant une grossesse peuvent également envisager une
opération.
Accompagnement naturopathique
Tout comme la maladie auto-immune d’Hashimoto, il est important de contrôler son hygiène de vie et d’avoir une alimentation adaptée à la maladie.
Certains aliments pouvant aider à limiter les effets négatifs de la maladie, comme le groupe des goitrogènes. Tandis que certains autres vont renforcer la création des hormones thyroïdiennes donc aller dans le sens de la maladie.
Le naturopathe spécialisé dans les problèmes thyroïdiens est la pour vous accompagner dans votre quotidien, que ça soit pour votre alimentation, mais aussi pour votre psychologie (prise de recul, gestion des émotions, stress, anxiété,…). Il peut aussi conseiller certains compléments alimentaires en accord avec votre médecin traitant, dans le but de limiter les effets de la maladie de Basedow.
Enfin, ces accompagnements naturopathiques n’ont aucunement la prétention de guérir la maladie, mais seulement de proposer des mécanismes aux clients afin d’améliorer son mieux être. Ils ne substituent pas à un traitement médical en cour, ou de l’avis du corps médical.
D’ailleurs, vous pouvez vous rapprocher de différentes associations spécialisées dans cette maladie comme l’association française des maladies de la thyroïde.
Renseignements : Cabinet de naturopathie et réflexologie à Dijon
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