L'hypothyroïdie et candida albican : facteurs déterminant dans l'apparition des troubles fongiques
Naturopathe, Analyses biologiques fonctionnelles et Micronutrionniste à Dijon et à Distance
Les candidoses sont de plus en plus fréquentes aujourd’hui. Je le constate régulièrement lors de mes consultations. C’est pourquoi, aujourd’hui, je vous écris un article pour mettre en avant le lien entre candida albican et hypothyroïdie. En effet, avec l’expérience, je me suis rendu compte qu’un des facteurs les plus fréquent lors de l’apparition de prolifération fongique, n’est rien de plus qu’une dysfonction de la sphère thyroïdienne.
Qu'est ce que la candidose ?
La candidose correspond à une prolifération dans notre organisme d’un champignon de la variété des candida.
Ces champignons sont naturellement présents dans notre organisme. Cependant, il arrive que ces levures prolifèrent de manière excessive entrainant alors différents troubles dans le quotidien.
Le champignon le plus fréquent est le candida albican. Il est naturellement présent dans notre système digestif, notamment au niveau de nos intestins.
On observe plusieurs types de candidose, qui se distinguent par la localisation de la prolifération fongique.
- Les candidoses superficielles : ce sont les plus fréquentes et les plus faciles à accompagner. Elles touchent les fonctions barrières de votre organisme (ce qui protège des agressions du monde extérieur). On retrouvera particulièrement les infections au niveau de la bouche (muguet, langue blanche), la peau (démangeaisons, plaque rouges ou blanches, irritation, érythème), le vagin (mycoses vaginales), les ongles (présences de champignons au niveau des ongles), de l’anus (prurit anal), de la digestion (ballonnements, gaz, douleurs intestinales, troubles du transit, hyper-perméabilité) .
- Les candidoses invasives : elles sont plus graves mais sont moins fréquentes. Elles sont caractérisées par la prolifération du candida au niveau d’organes plus profonds comme les poumons, le système nerveux ou le sang. Au niveau des symptômes, on retrouvera fréquemment de la fièvre, des frissons, de la fatigue importante, des confusions. Une consultation chez le médecin est indispensable afin de poser le diagnostic.
Les facteurs de prolifération du candida albican
Avant de commencer, il faut savoir que le candida albican intestinal est présent chez les individus en bonne santé. En effet, notre organisme le tolère dans des quantités précises.
Il faut savoir que ce champignon nous est bénéfique lorsque sa prolifération en maitrisée. Il participe à notre digestion, à la protection contre les nocifs, il stimule notre système immunitaire, il produit certaines vitamines.
Malheureusement, il arrive que la capacité de prolifération du candida ne soit pas maitrisée par notre corps. En résultent des quantités trop importantes pouvant se propager dans tout notre organisme, amenant alors à la candidose et à tous les symptômes en résultant.
C’est bien souvent le cas chez les personnes :
- Ayant un système immunitaire diminué (VIH/ SIDA, diabète, chimiothérapie, corticothérapie,…)
- Les antibiotiques (naturels ou médicaments)
- Une mauvaise hygiène (brossage de dent, douches, vêtements sales ou humides)
- Les troubles hormonaux (thyroïde, cortisol / stress, grossesses)
C’est sur ce dernier point que portera cet article. Si vous avez pris le temps de lire mes différentes rédactions ou d’écouter mes podcasts, vous aurez compris que les hormones participent à réguler les différentes fonctions de notre corps.
La thyroïde : garante d'un candida albican maitrisé
La thyroïde a de multiples rôles au sein de votre organisme, extrêmement important afin de garantir un fonctionnent optimal de votre corps.
Aujourd’hui, nous allons faire un petit focus sur sa capacité à maitriser le candida albican, à éviter sa prolifération et à prévenir les récidives.
La thyroïde régule :
- La quantité d’acidité gastrique sécrétée au niveau de l’estomac
- La motilité intestinale (capacité à votre intestin à faire avancer vos aliments)
- La production et l’activité de cellules immunitaires.
Ce sont 3 points importants permettant à notre corps de maitriser la composition de notre microbiote intestinal.
En effet, dans la plupart des cas, le candida albican peut proliférer sur un microbiote dysbiotique (en mauvaise santé). L’équilibre naturel de notre intestin est brisé et ayant une grande capacité de prolifération, il en profitera pour se propager un peu partout. Bonjour La candidose et les complications en résultant.
L'acidité gastrique : première condition d'un digestion au top
Plus vous sécrétez de l’acide chlorhydrique au niveau de votre estomac, plus votre acidité gastrique sera conséquente.
Lors de vos repas, vous sécrétez une quantité d’acide adéquate permettant à la digestion de se dérouler sans accros.
Nous allons pouvoir attribuer à votre acidité gastrique de nombreux bienfaits sur le candida albican.
Premièrement, ce champignon ne peut pas se développer dans un milieu trop acide.
Si votre thyroïde fonctionne correctement, alors la quantité d’acidité au niveau de votre estomac sera correcte, limitant la capacité du candida à se développer.
Deuxièmement, l’acide chlorhydrique, lorsqu’il est libéré dans votre intestin, permet de libérer la bile stockée dans la vésicule biliaire. Cette bile a la faculté de lutter contre les proliférations indésirables au niveau des intestins.
La motilité intestinale : quand le transit perturbe l'équilibre naturel
La thyroïde contrôle la rapidité avec laquelle avancent vos aliments. Quand elle fonctionne bien les aliments ont le temps d’être digérés puis absorbés.
Lors de ralentissement de la fonction thyroïdienne (hypothyroïdie ou Hashimoto), le transit est ralenti.
Il est bien connu qu’un ralentissement du transit provoque une modification de la composition de votre microbiote intestinal. Cette modification est la porte ouverte à une prolifération de bactéries nocives et de champignons, dont le candida albican.
À l’inverse, une accélération de la fonction thyroïdienne (hyperthyroïdie ou Basedow), accélère le transit. Ce n’est pas bon non plus… Vos aliments sont moins bien digérés, moins bien absorbés. Sur du moyen ou long terme, des carences peuvent survenir entrainant alors la dysfonction de certaines fonctions comme par exemple, celle de votre immunité. Point que j’aborde juste après.
L'immunité : force d'intervention et de prévention des récidives de proliférations fongiques
Je ne pense pas que vous ayez besoin que je vous présente les fonctions de votre système immunitaire. Ce système formidable, bien qu’incompris, qui veille à ce que votre corps ne soit pas agressé ou qui intervient en cas de nécessité.
La thyroïde est en lien direct avec le fonctionnement de votre immunité.
Elle participe au développement et à la maturation des cellules immunitaires, à l’activation de l’immunité et à la migration des agents de défense.
De plus, elle participe à maintenir l’intégrité de la barrière intestinale, préservant la capacité de notre système immunitaire à réagir correctement face aux agressions. J’ai d’ailleurs écris un article qui s’en rapproche, si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas.
En cas de ralentissement thyroïdien, votre système immunitaire et la qualité de la paroi intestinale seront troublés.
La réaction immunitaire sera moins conséquente et de moins bonne qualité.
C’est une porte ouverte aux proliférations fongiques.
Le candida albican : ennemi numéro 1 de votre thyroïde
Gros bémol à l’horizon, le candida albican trouble de nombreuses fonctions indispensables au bon fonctionnement thyroïdien.
Pour bien comprendre son impact, je me permets un petit rappel sur la TSH, la T4 et la T3.
La thyroïde produit des hormones T4 sous l’influence de la TSH. Cette dernière demande à la thyroïde d’augmenter ou de baisser la production de cette hormone. Ensuite, cette T4 doit être convertie en T3 afin de pouvoir communiquer le message de la thyroïde aux organes ciblés.
Bienvenue sur ma chaine « Autour d’un café éclairé » où nous allons ensemble découvrir plusieurs aspects de la naturopathie, de la science et de la santé dans un cadre décontracté le temps d’un café.
Je suis Matthieu Doridot, Naturopathe et Praticien en santé fonctionnelle.
J’ai à coeur de vous partager mes connaissances et les dernières avancées scientifiques dans une ambiance détendue et sans prises de tête.
Dans ce nouvel épisode, nous abordons le lien étroit entre notre thyroïde et nos intestins.
Comment s’influencent ils ? Comment la thyroïde peut elle entretenir l’écosystème intestinal ? Comment l’intestin participe au fonctionnement
thyroïdien ?
Comprenez ces fines subtilités afin de mettre en place les gestes nécessaires à l’accompagnement des troubles thyroïdien.
Site : https://md-naturopathie.fr
Liens des articles en lien avec le podcast :
Cette conversion se réalise à 70% au niveau du foie. Toutefois, le candida albican produit énormément de toxines, troublant la fonction hépatique, réduisant la capacité du foie à transformer les hormones T4 en T3. Moins d’hormones T3, c’est moins de messages thyroïdiens communiqués.
Nous sommes face à un premier facteur réduisant le fonctionnement thyroïdien.
Deuxième point important, c’est qu’il faut prendre en compte tous les troubles de la digestion amenés par le candida albican.
- Les aliments sont moins bien digérés et donc moins bien absorbés, entrainant alors des carences troublant la production des hormones thyroïdiennes.
- L’hyper-perméabilité provoquée par cette prolifération fongique entraine une augmentation de l’inflammation et de l’oxydation. La glande thyroïde est très sensible à ces deux facteurs. En résulte alors une baisse de l’activité thyroïdienne.
Mes conseils pour prévenir le candida albican
Pour le coup, je ne peux que prôner la prévention face aux proliférations fongiques.
Pour avoir suivi beaucoup de personnes pour des candidoses, je sais que les troubles sont lourds et très impactants. Aujourd’hui, je n’ai parlé que de la thyroïde (vous connaissez mon amour pour cet organe), mais son impact va bien plus loin… troubles anxio-dépressifs, manque de concentration, augmentation du risque de maladie auto-immunes, carences prononcées, intolérances alimentaires, etc.
Mettez toutes les chances de votre côté pour éviter cette prolifération fongique :
- Chouchouter votre thyroïde
- Gérer votre stress car son impact sur la digestion est conséquent
- Consommez régulièrement des épices qui favorisent votre digestion
- Des assiettes équilibrées avec des légumes en quantité, des protéines régulièrement et des glucides complets
- On évite les sucres rapides (le candida en raffole)
- Dans la continuité, ne laissez pas s’installer la résistance à l’insuline, qui sera un facteur favorisant les candidoses
Concernant l’auto-complémentation, je ne peux que déconseiller de la faire sans avoir un suivi avec un thérapeute formé. La marche à suivre pour accompagner une candidose est compliquée et doit prendre en compte de multiples facteurs, tout en prenant en charge les différentes causes d’apparition de ce trouble.
Je vois bien souvent des personnes ayant mis en place des anti-fongiques naturels pour accompagner la candidose. Ces personnes vont mieux pendant quelques mois puis se sentent à nouveau mal avec des symptômes encore plus impactants. En effet, les anti-fongiques ont la fâcheuse tendance de détériorer le foie quand ils sont mal utilisés.
Ne jouez pas avec votre santé, les compléments alimentaires ne sont pas sans conséquences sur votre corps.