Ces dernières années ont été synonymes d’une prise de conscience croissante concernant la santé mentale. Les recherches se sont multipliées afin de mieux comprendre les traumatismes de l’enfant, le développement du cerveau, ainsi que la manière dont nous pensons et percevons le monde. Cette discipline, connue sous le nom de neuroscience, nous a incité à remettre en question notre vision de l’enfance et son rôle dans notre développement.
Aujourd’hui, je m’aventure hors de ma zone de confort. Je quitte la sphère exclusivement hormonale pour rédiger un article portant sur l’incidence de la psychologie sur le corps. Cet article repose sur des sources et des recherches scientifiques. J’ai mis un point d’honneur à effectuer de nombreuses recherches en parallèle de mes consultations afin de rédiger une chronique solidement documentée.
Tout commence à l’enfance
Depuis quelques années, la maltraitance des enfants et des adolescents est reconnue comme un problème de santé publique. En effet, toutes les études convergent vers la même conclusion : notre enfance conditionne et façonne notre vision du monde à l’âge adulte.
Il est scientifiquement prouvé que les blessures émotionnelles et les traumatismes subis pendant l’enfance exercent une influence significative sur nos probabilités de développer certaines maladies. Une étude sérieuse atteste de ce lien avec des problématiques telles que l’anxiété, la dépression, la fatigue chronique, les troubles dépressifs et la douleur chronique.
Pour aller plus loin, le risque de développer des maladies psychologiques ou pathologiques est influencé par de multiples facteurs :
- La génétique
- La capacité biologique du corps à absorber une émotion durant l’enfance
- La stabilité psychologique acquise de l’enfant
- L’environnement familial
- L’environnement culturel
- La place de l’enfant dans la société
Cependant, un autre élément essentiel doit être pris en compte. En effet, un adulte ne réagit pas de la même manière qu’un adolescent ou un enfant de 9 ans. C’est pourquoi l’âge auquel le traumatisme est vécu joue un rôle prédominant dans le développement ultérieur d’une maladie.
Les traumatismes de l’enfance : un modelage puissant
Et si je vous disais que votre enfance a conditionné votre sensibilité au stress actuelle ? Que vous avez grandis modelés par les traumatismes de votre enfance ? Vrai ou faux ?
C’est malheureusement une triste réalité. Les évènements marquants conditionnent nos réactions émotionnelles et notre sensibilité au stress.
De nombreuses études ont été menées pour mettre en avant ce lien.
Chez les animaux bébés séparés trop tôt de leurs mamans ou des soins maternels, cette séparation provoque des modifications profondes et durables sur le cerveau. Les axes du stress et du système nerveux se transforment amenant à une sensibilité accrue de la vigilance. Plus tard, ces petits auront plus de chance de tomber en dépression, d’être sujet.te à l’anxiété chronique, à la déficience cognitive, à la sensibilité à la douleur et au sommeil de mauvaise qualité.
« L’enfance est un lieu auquel on ne retourne pas mais qu’en réalité on ne quitte jamais. »
L’enfance commence dans le ventre de maman
Savez-vous à quel âge avez-vous ressenti votre premier stress ? Probablement vers les 20 semaines, soit quatre mois avant votre naissance.
En effet, plusieurs études démontrent que le stress éprouvé par la mère à partir de la vingtième semaine de grossesse se transmet à l’enfant.
Comment cela se produit-il ? Lorsque vous êtes stressé, vous sécrétez une hormone appelée cortisol. Cette hormone circule dans tout votre corps pour activer certaines fonctions et en inhiber d’autres. Elle joue un rôle crucial dans la transmission des effets du stress. Cette hormone a la capacité de traverser la barrière placentaire, entraînant une concentration de cortisol chez le fœtus. Cela n’est pas sans conséquence…
Les recherches scientifiques mettent en lumière une modification chez les animaux de l’axe de communication entre le cerveau et le stress. Cette transformation tend à rendre les petits plus enclins à la peur, avec une diminution de leur volonté d’explorer et de sortir de leur zone de confort. Il en résulte également une motivation moindre et une altération de la capacité d’apprentissage.
Le stress : un mécanisme de survie
Si vous avez déjà parcouru mes différents articles, vous aurez compris que le rôle du stress est aussi important qu’il peut être délétère.
En effet, le stress est un mécanisme de survie indispensable. Historiquement, il nous permettait d’affronter toutes situations délicates rencontrées. Nous l’avons hérité de nos plus lointains ancêtres.
Cependant, dans nos pays développés, nous sommes bien loins de l’époque où nous devions survivre en pleine nature. Durant cette période, le stress nous donnait la possibilité de répondre à la situation délicate de 3 façons différentes :
- Combattre
- Rester tétanisé
- Fuir
Vous comprendrez qu’aujourd’hui face à vos obligations stressantes, ce mécanisme n’est plus envisageable. Malheureusement, la réponse corporelle que nous inflige le stress n’a pas évoluée. Il n’est plus adapté à notre mode de vie.
Le cortisol : le messager du stress
Le corps a besoin de transmettre l’information du stress à nos organes. Pour se faire, il utilise, entre autres, une hormone nommée cortisol.
Cette hormone a comme but d’activer ou de stopper certains mécanismes de notre corps pour combattre, fuir ou rester immobile.
C’est un réflexe qui est sensé être temporaire et bref. Il n’est pas conçu pour s’éterniser.
Néanmoins, aujourd’hui, ce stress est chronique, amenant une libération du cortisol continue et nocive.
Beaucoup de problématiques de santé actuelles ont comme facteur majoritaire le stress. C’est le cas des maladies auto-immunes, des problématiques hormonales, digestives, etc.
Tout réside dans cette libération de cortisol. Vous l’aurez compris, elle est liée à la façon dont nous percevons notre monde. Elle est liée à la façon dont nous avons vu et compris le monde durant notre enfance.
Chacun a une vision du monde qui lui est propre. C’est bien pour cela que nous ne sommes pas tous égaux face au stress.
Prenons l’exemple du clown. Pour certaines personnes, c’est une source de stress, tandis que pour d’autres, c’est une source d’amusement.
Différentes expériences ont été menées avec ces clowns. Les enfants peuvent percevoir ce clown de 2 façon différentes :
- Si l’enfant est accompagné d’au moins un parent proche, alors le clown sera une source d’amusement
- Si l’enfant n’est pas accompagné par un parent proche, le clown sera une source d’insécurité
L’environnement de la première rencontre avec le clown conditionne notre vision de ce clown chez l’adulte.
Les traumatismes de l’enfance conditionnent notre résistance face à l’épuisement physique et mental
Une personne ayant vécue beaucoup de situations délicates durant l’enfance aura beaucoup de traumatismes et blessures.
Plus leur nombre est important, plus les stimulus de stress seront grands. Plus nous sommes soumis à ces stimulus, plus nous libérerons de cortisol.
Cette libération plus ou moins importante de cortisol conditionne notre sensibilité aux maladies liées au stress.
Nous ne sommes pas tous égaux.
Une libération importante de cortisol entraîne un grand nombre de maladies. C’est pourquoi il est important de travailler sur son stress et sa psychologie. Il existe aujourd’hui un grand nombre d’accompagnements comme la sophrologie et la réflexologie permettant de travailler sur ces sphères afin de limiter l’impact négatif du stress dans son quotidien.
Prenez soin de vous et de votre psychologie. C’est une base primordiale pour garder votre santé au top !
N’hésitez pas à me contacter par mail, téléphone, ou via le site internet en m’expliquant votre problématique afin que nous puissions échanger. Je vous garantis confidentialité et bienveillance.